jeudi 25 novembre 2010
samedi 20 novembre 2010
vendredi 12 novembre 2010
jeudi 11 novembre 2010
dimanche 7 novembre 2010
samedi 6 novembre 2010
vendredi 5 novembre 2010
Recréer un monde
Sérieux, mec, t'es pas sérieux ? Sans déconner, tu me fais marrer, toi, ta came, ton gros pistolet. Tout ce qu'on recherche, c'est une certaine image de l'Amérique, pas vrai ? On dira ce qu'on voudra...Mais je te file quelques biftons, comme ça, en douce, pour me libérer d'un poids. Et ce poids, c'est un truc pas clair, pas clean, le sang sur les mains de tes milliers de frères, courbés, fouettés dans les champs de blé aryens. Le "clac' du fouet sur ta colonne tandis que Marylin Monroe est trop ivre pour se souvenir de son texte, dans ce film, "Certains l'aiment chaud". Et le sang sur ton dos, est-ce qu'il est chaud ? Comme le café, comme le sucre, comme le rhum, comme les ballons Nike et les frites MacDo, pour les intimes.
mercredi 3 novembre 2010
La Gelée
-Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ?
Chuck m'avait regardé comme ça, l'air sérieux, et avait fait couiner ses chaussures sur le sol de la terrasse. Il paraissait peiné, étrangement mal à l'aise, comme si ce qu'il allait me répéter était très important, mais aussi ridicule pour lui. Il avait certainement peur que je me moque de lui. En dépit de notre longue amitié et de notre connaissance profonde de l'un et de l'autre, nous gardions toujours, Chuck et moi, une certaine distance par rapport à nos sentiments. Nous préfèrions ne pas nous répandre, par respect pour l'autre. Et voilà que Chuck venait de rompre cet accord tacite, et s'exprimait franchement, sans détour, sur la nature de son mal. J'avais déjà beaucoup de mal à concevoir cela, alors je fis répéter plusieurs fois le pauvre Chuck, qui ne savait plus où se mettre et qui bredouillait:
-Oui, Hal, je crois que je deviens de la gelée...
mardi 2 novembre 2010
lundi 1 novembre 2010
Nightawks
C'était Chicago, le froid-humide de la ville, les néons qui vous piquaient les yeux, comme un viol visuel. C'était le Singapour Sling à trois dollars, le comptoir lustré et poli par les coudes de tous les poivrots qui passaient chez Phillies, l'odeur du cuir des tabourets et l'impeccable propreté des vitres dans laquelle la rue se reflétait. C'était le bruit de l'allumette contre le paquet, malgré le fait qu'on avait juré-juré de ne plus fumer, définitivement, promis, craché !
C'était deux heures du matin, c'était la jolie pépée aux lèvres peintes qui buvait son Mojito à la paille.
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