mercredi 29 juin 2011

Une fable moderne

Ce n'était pas tout, il fallait aussi se lever tôt le matin pour gagner les pâtes du soir. Ils étaient presque cent à la maison, et chaque jour, il se sentait un peu plus las de devoir se battre pour ces larves-parasites qui piaillaient quand il n'y avait pas assez à manger.
"Bordel de bordel de merde, espèce de fainéant, hurlait Rosa, sa femme chérie, tu vas bouger ton gros cul mou et nous rapporter d'la bectance oui ou merde ? T'es une rare enflure, ça oui, encore jamais vu ça, et pourtant, tu peux me croire: j'ai été mariée au moins une bonne centaine de fois !"
Elle braillait aussi, dès qu'une larve se mettait à chialer:
"Et les mioches, hein ? T'y pense aux mioches ? Qui est-ce qui va encore devoir s'en occuper, hein ? Surtout qu'ils ont le ventre vide ! De l'air, voilà ce qu'il y a là-dedans..."
Et Rosa la femme chérie enfonçait un doigt accusateur dans le gras d'un de leurs chers petits.
"De l'air ! De l'air !"

Un jour, il en eut assez. On était mardi, il sortit un flingue, le pointa vers la tête de Rosa, sa femme chérie, et regarda le sang gicler partout.
Ensuite, il vida son chargeur, balles après balles sur les larves.

lundi 13 juin 2011

dimanche 12 juin 2011

samedi 11 juin 2011

Milice 1.0

Ouais, fusil-mitraillette, magnum et pistolet automatique.
L'odeur de la poudre, du souffre.
Le sang qui gicle, drôle d'impression, mon petit Norma Jean.
Quand tu rentre à la maison, on te passe un nouveau coup de tondeuse à main sur le crâne, histoire que tout ça soit tout lisse, tout beau, tout frais, pour la nouvelle baston.